Les tableaux synoptiques

Les tableaux synoptiques sont nés du besoin de disposer de la connaissance d’informations en provenance du terrain afin de pouvoir effectuer les bonnes synthèses des situations rencontrées et prendre les bonnes décisions pour l’exploitation du réseau de transport.

Avant les années 1960 les façons de communiquer les informations issues du terrain sont limitées : des afficheurs ou enregistreurs analogiques pour les mesures, des lampes ou des contacts pour les signalisations.

Ces deux systèmes vont être utilisés à la fois pour les exploitants de terrain et pour les dispatchers avec des particularités liées aux métiers de chacun.

Côté exploitation de postes,

les premiers tableaux sont en fait des tableaux de commande locaux. Ces pupitres permettent la prise de connaissance :

• Des positions des organes (disjoncteurs, sectionneurs) et de certaines autres informations tout ou rien. Dans certain cas le tableau permet la commande de ces organes. Les télécommandes sont effectuées sur ces tableaux à l’aide d’un dispositif astucieux : le TPL (Tourner Pousser Lumineux)

TPL – Tourner Pousser Lumineux

• Des mesures, elles sont accessibles par des appareils de tableau (ampèremètres, voltmètres, wattmètres…) prenant les informations directement au niveau du poste.

Puis avec la création des groupements de postes les tableaux de commandes des postes satellites du poste principal vont être regroupés dans une salle de commande en gardant dans un premier temps une apparence voisine des tableaux locaux, bien que la commande se fasse alors à distance.

Pour des raisons d’encombrement et d’évolutivités face à la croissance du réseau électrique les tableaux synoptiques vont évoluer vers de grands tableaux muraux réalisé à l’aide de carreaux en plastique (10×10 puis 2,5×2,5)

L’arrivée des PEXI verra l’informatisation des fonctions des tableaux synoptiques et la commutation vers une interface Homme-Machine sur écran d’ordinateur

En savoir plus sur les tableaux synoptiques de PCG

Coté dispatchings, l’apport du synoptique est de donner une vision globale de l’ossature du réseau à conduire afin de pouvoir partager à plusieurs la vision d’ensemble du réseau, celle de la répartition des transits ainsi que les injections de production sur le réseau.

• Les premiers synoptiques donnaient une représentation du réseau axée sur la topologie complétée par des afficheurs ou des enregistreurs pour les mesures les plus importantes.

• Puis, lorsque les moyens techniques l’ont permis, les transits ou les injections ont été affichés sous forme discrète (généralement des quartiles), sur les tableaux eux-mêmes, enfin les valeurs des tensions sont apparues de façon numérique. A noter que, sauf pour quelques organes particuliers dans certains dispatchings, les tableaux synoptiques ne sont pas doté de TPL

• Si les tableaux des dispatchings régionaux sont restés très longtemps avec une représentation détaillée des postes représentés, celui du dispatching national s’est orienté vers une représentation nodale du réseau d’interconnexion et un zoom important sur les productions et les échanges

• Le renforcement des moyens informatiques des systèmes de conduite, s’il a fait évoluer la nature des affichages sur les synoptiques, il n’a pas contribué à les éliminer. Une répartition plus fine des fonctionnalités en fonction des événements sur le réseau et notamment des incidents importants a permis de trouver un équilibre plus efficace entre les deux outils de conduite.

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