L’analyse d’incident, l’oscilloperturbographie
L’oscilloperturbographe à encre trace sur papier les sinusoïdes des courants et tensions du départ ligne, et les signalisations de fonctionnement issues des protections.
L’enregistrement provoqué par la mise en marche des protections, est effectué en appliquant le papier sur un rouleau encré, environ ¼ de tour après l’endroit du début du traçage sur le rouleau. Ce qui donne une « mémoire » d’environ 0,5 s, des grandeurs, avant le démarrage. Le rouleau est réencré ¼ de tour après, ce qui efface l’enregistrement .
L’exploitant relève cet enregistrement pour l’analyser en différé, ainsi il peut déterminer le type de défaut et contrôler le fonctionnement des protections en rapidité, et donc en sélectivité.
Cependant, les enregistrements n’étaient pas horodatés, ce qui rendait toujours délicat l’analyse lorsqu’il y avait plusieurs défauts en période d’orages.
Le premier oscilloperturbographe (type 5 de CSF)
Il est mis au point en 1951 par la Société Sadir Carpentier, puis fabriquée par la CSF ( Compagnie générale de télégraphie Sans Fil ) qui l’absorbe en 1957.
Il enregistre 7 grandeurs électriques et 12 signalisations de changement d’état.
Oscilloperturbographe S41 de THOMSON-CSF (exposé ici)
Il enregistre 8 grandeurs analogiques et 14 « tops » de signalisations issues des protections. Il utilise des rouleaux de papier de 100 m au lieu de 30 qu’il faut cependant changer après chaque série d’enregistrements.
Ainsi l’intervention sur place est-elle nécessaire après chaque orage de l’été provoquant de nombreux incidents, tant pour relever les documents en les repérant, mais aussi pour changer les rouleaux de papier et nettoyer l’encre ayant débordé du rouleau.
Un dispositif d’horodatage a été testé sur quelques appareils ; Il n’a pas été généralisé.
L’oscilloperturbographe Sorel EPCR de THOMSON-CSF
Il est à mémoire électronique, commence à être installé en 1984, avec 8 voies analogiques, et 16 voies logiques.
Un horodatage au centième de secondes, synchronisable est possible. La restitution se fait sur papier métallisé. Sans encre, ni mécanique sensible, l’ensemble demande très peu d’entretien, ce qui est un changement très apprécié pour les exploitants.
Téléperturbographe TPE 2000 d’Enertec-SCHLUMBERGER
Le téléperturbographe TPE 2000 d’Enertec SCHLUMBERGER, enregistre 8 voies courant ou tension, et jusqu’à 32 entrées logiques. Il stocke en permanence dans une mémoire interne ces grandeurs. A l’instant du défaut, et mise en route des protections, les 500ms de pré-défaut présentes dans la mémoire tampon sont sauvegardées dans la mémoire portable sous forme de « cartette » mobile.
Chaque défaut, avec ses enregistrements est daté à 10 ms près au moment de la mise en route.
Les informations, courbes et valeurs, peuvent être lues localement ou téléchargées à distance, et restituées sur papier ordinaire.
L’ensemble est auto-contrôlé, avec éventuelle alarme. L’opérateur, exploitant du PCG, peut être en mesure d’intervenir en 1er niveau d’intervention allant jusqu’au remplacement de carte.
Dans la même station
- 301 Pupitre de commande, 1950
- 302 Colonne de synchronisation, Chauvin-Arnoux, 1950
- 303 Fréquencemètre à lames vibrantes, Siemens, 1920
- 304 Voltmètre de tableau, CdC, 1960
- 306 Indicateur de température transformateur, CDC, 1935
- 307 Détecteur enregistreur de terre batterie, 1930
- 308 Voltmètre enregistreur, CdC, 1930
- 312 L’analyse d’incident, la consignation d’état
- 313 Enregistreur Signalisations EMS 60, Leboeuf, 1960
- 314 Enregistreur Signalisations EMS 1000, Enertec, 1981
- 315 Pupitre d’EXploitation Informatisé, PEXI