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Outils de l’exploitant
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L’analyse d’incident, la consignation d’état

L’enregistrement des signalisations est indispensable pour la surveillance des installations et l’analyse de leur comportement.

Dans un premier temps, il a été effectué par des dispositifs simples, purement visuels, à disposition du gardien et surveillant de site : c’est d’abord un boitier dit « lapin » comprenant  des voyants mécaniques, qu’il faut réarmer après chaque déclenchement.

 

Boitier de voyants mécaniques « lapins », ASEA, années 1930

 

Dès 1950, vont apparaître des voyants lumineux sur  la protection de distance RXAP 31. Ils doivent être réinitialisés sur place après relevé, ce qui était possible car il n’y avait pas encore de réenclenchement automatique en ligne.

 

 

 

Pendant les années 50, les tableaux synoptiques sont plus souvent équipés d’un boitier de verrines par départ. Ces verrines sont relevées localement par le gardien de poste présent.

 

 

 

Mais très vite, la suppression progressive du service de quart, impose l’équipement des postes avec des enregistreurs plus performants. Ces appareils, en plus des signalisations, enregistrent les manœuvres, manuelles ou automatiques, de l’appareillage à haute tension.

 

Un premier Enregistreur de Manœuvres et de Signalisations (l’EMS 2)  est conçu en 1955 par la Division Contrôle Electrique du Service du Transport d’EDF et les établissements Albert Le Bœuf. Il est suivi de l’EMS 11 qui enregistre sur une feuille de papier métallisé électrosensible, au moyen de stylets des traits pour les signalisations dites permanentes, et des points avec une trainée en forme de « comète » pour les signalisations fugitives. Le début d’une signalisation peut être « apprécié », par rapport à une autre, avec une précision de l’ordre de 0,1s.

 

 

L’EMS 60 est déployé à partir du milieu des années 60, réalisé par les établissements Schlumberger avec 60 signalisations. Il est installé à proximité du tableau de commande dans le poste local, et participe à la gestion des alarmes sonores du site. Leur utilisation systématique demande un effort important d’adaptation des agents d’exploitation, dans la lecture des enregistrements avec ceux des oscillopertubographes.

 

Les signalisations sont traitées par 2 blocs de raccordement complémentaires : le « Bloc de voies » (BV), et le « Bloc d’heures » (BH). Voir  son installation complète encombrante ici.

 

Consignateur d’Etat – TLC 16 – Jeumont-Schneider – 1975

 

La filerie Briseis est développée pour le Plan de Protection 1975 et faire face aux exigences de qualité et sûreté du réseau 400 kV en déploiement et du programme de construction de centrales nucléaires. Elle supporte un nombre de signalisations à traiter très grand et nécessite une méthode d’enregistrement, et d’analyse du fonctionnement des matériels  beaucoup plus rapide, et avec de nouvelles fonctions.

Le TLC 16 de Jeumont-Schneider est basé sur un mini-calculateur « à haut niveau de sécurité » de sa fabrication, avec restitution sur 2 imprimantes en parallèle. Ainsi est introduite la notion de consignateur d’état locale au poste.  Un TLC 16 peut assurer jusqu’à 2400 signalisations, l’équivalent de 40 EMS 60.

Le logiciel est porté sur une cassette mobile, et une configuration des données est à faire qui doit être cohérente avec celles de la chaîne de téléconduite.

 

 

 

EMS 1000 – Enertec Schlumberger -1981

Dans les années 80, les postes « d » (HT/MT)se multiplient sur les réseaux HT 63 ou 90 kV, soutenus par plus de points d’injection 225/HT ou 400/HT. Ces postes sont alimentés par  2 à 3 lignes. Une « normalisation » de ces postes est établie, utilisant  la filerie Daphné .

La consignation d’état est assurée par l’EMS 1000 d’Enertec (exposé ici). Il traite jusqu’à 464 signalisations avec une chronologie de 5ms.

 

 

 

Micro Centralog S – CGEE Alsthom – Années 1990

32 à 576 signalisations.

 

 

ECP 80 – CETT – Années 1980

 

Modules de 64 entrées. Jusqu’à 3392 signalisations.

 

CDE ECP 80

Consignateur d’état ECP 80 de CETT

 

 

 

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