Les transmissions
Par nature, un réseau électrique est réparti sur tout le territoire, et sa gestion nécessite d’importants moyens de transmission pour relier entre eux les différents points de surveillance et d’action sur le réseau.
Au début du XXème siècle, seuls des moyens téléphoniques étaient disponibles. Ils permettaient des échanges vocaux entre des interlocuteurs munis de postes à écouteurs et haut-parleurs, reliés entre eux par des fils sur lesquels transitaient des signaux reproduisant la voix. Pour permettre le passage d’un interlocuteur à un autre, un opérateur devait intervenir manuellement sur les connexions téléphoniques.
L’apparition de commutateurs a ensuite permis de construire de véritables réseaux téléphoniques permettant à des abonnés de s’appeler directement en composant un numéro sur un cadran.
L‘administration publique des PTT (Postes, télégraphes et téléphones) était alors chargée de fournir l’ensemble des moyens de télécommunications disponibles dans le cadre d’un monopole.
Comme toutes les entreprises, EDF utilisaient ces infrastructures publiques pour sa téléphonie administrative. Cependant, assurant aussi une mission de service publique sur des infrastructures essentielles, EDF a du développer des moyens spécifiques, appelés « réseaux de sécurité », pour la surveillance et la conduite de ses installations électriques.
Pour répondre à ses importants besoin d’interventions sur le terrain, ces réseaux de sécurité se sont enrichis de fonctionnalités radiotéléphoniques « radio mobiles ».
En parallèle, les techniques ont progressé vers la transmission de signaux numériques, permettant le transport de messages multimédia et les échanges de données entre équipements informatiques.
Ces progrès se sont notamment traduits par des gains de performance en débit de transmission et par l’enrichissement des fonctions de gestion des réseaux de transmission.
L’ouverture du marché des télécommunications dans les années 1990 a permis à EDF puis à RTE de s’affranchir progressivement des obligations réglementaires d’utilisation des infrastructures des PTT pour diversifier ses moyens de transmission. Après une phase de développement d’un réseau de sécurité à supports majoritairement hertziens, RTE a développé un important réseau de fibres optiques sur ses lignes électriques.
Au début des années 2000, ce réseau de fibres optiques s’est révélé excédentaire pour ses besoins propres, et RTE a pu faire bénéficier ses clients de capacités de transmission disponibles via sa filiale ARTERIA.