L’exploitation s’uniformise

Bien que l’autonomie soit la règle en matière de gestion et d’exploitation des réseaux avant 1946, des premières avancées avaient été effectuées en matière de coordination.

Vers 1940 l’état avait mis en place  le Comité d’Organisation de l’Energie Electrique duquel dépendait le Bureau Central d’Exploitation et de Coordination (ancêtre du dispatching national). Ces structures œuvraient déjà pour  une optimisation des ressources hydrauliques et charbonnières.

Le Code Général des Manœuvres des réseaux interconnectés (dont la version de 1945 est disponible sur le site ESTEL à la station consultation près de la porte d’entrée de l’exposition) édictait des règles de dialogues entre les exploitants.

Néanmoins, le travail fût immense après la nationalisation pour construire une politique uniforme d’exploitation des réseaux à partir des quelques 86 sociétés se partageant les réseaux de transport, elles-mêmes en relation avec une cinquantaine de sociétés gérant la production thermiques, une centaine gérant la production hydraulique et plus de mille entreprises de distribution.

Sans être exhaustif, il a fallu faire converger les méthodes d’exploitation, la formation des personnes, les chaînes de commandement, la tarification de l’énergie et de façon plus progressive, les parcs d’appareils (protections, automates…),  les tensions des sous réseaux et même la fréquence, puisque, par exemple, elle était encore de 25 Hz sur une grande partie du littoral méditerranéen.