Protection complémentaire et secours PSAD CdC 1957
La résistance d’un court-circuit entre phases est faible. En revanche, celle d’un défaut à la terre peut atteindre plusieurs dizaines d’ohms, essentiellement en raison de la résistance de la mise à la terre des pylônes ainsi que de l’absence de câble de garde (protection contre la foudre).
Les protections de distance ne détectent pas les défauts dont la résistance dépasse, selon le cas, une quinzaine à une quarantaine d’ohms. Pour détecter ces défauts on équipe les lignes d’une protection dite complémentaire. Elle est basée sur la puissance résiduelle « générée » par le déséquilibre des tensions et courants du au défaut. La puissance résiduelle est maximum à l’endroit du défaut, diminue au fur et à mesure que l’on s’en éloigne et a un sens par rapport au défaut. Cela permet de réaliser une certaine sélectivité avec des relais directionnels de puissance résiduelle à temps dépendant : le relais ne démarre que s’il « voit » le défaut « en aval » et il fonctionne d’autant plus vite que ce dernier est proche. A noter que cette protection, qui fonctionne d’autant plus rapidement que le défaut à la terre est peu résistant peut intervenir – pour ce type de défaut – en secours des autres protections.
Les protections dites principales sont habituellement complétées par une deuxième protection , dite de secours, en cas de panne ou intervention sur la protection principale. Ce peut être un équipement identique, simplifié, ou basé sur d’autres principes. Cette fonction peut être regroupée, dans un coffret, avec la protection complémentaire.