U43,Ericssson,1943
Pour prendre la succession du M24, les PTT se lance dans la conception d’un poste qui réponde à un cahier des charges à la fois simple et ambitieux :
- Il doit être universel c’est-à-dire fonctionner avec une batterie locale, avec une batterie centralisée mais avec une opératrice, avec une batterie centrale intégrale (c’est-à-dire tout automatique.
- Son coût doit être faible pour permettre une production de masse
- Il doit être conçu avec les matériaux disponibles dans une époque fort contrainte par la deuxième guerre mondiale.
Une première version est produite en 1941 par les PTT sous le nom de son ingénieur créateur « Laurent ». Elle est porteuse d’un certain nombre d’imperfections, trop de bakélite est utilisée pour sa construction, une fragilité mécanique certaine, une universalité qui n’est pas vraiment au rendez-vous (notamment pour l’antilocal – qui évite d’entendre dans l’écouteur les sons captés par le micro local – qui ne fonctionne correctement que sur certains types de raccordement), le raccroché qui est mal aisé.
En 1943, les PTT lance un concours pour le poste qu’elle appellera U43 (U pour universel et 43 pour l’année). Ce concours est remporté par la société Ericsson. L’U43 sera emblématique d’une période de prise de conscience de l’intérêt du téléphone dans le domaine industriel et commercial.
Le problème de l’antilocal n’étant toujours pas réglé de façon « universelle » c’est en fait deux modèles d’U43 qui verront le jour sous une même apparence physique.
Autre particularité de l’U43 dans sa version batterie locale disposait, au lieu de la manivelle, pour faire tourner la magnéto d’un poussoir caractéristique se logeant dans l’emplacement du cadran rotatif des postes destinés aux réseaux automatiques.
Sans oublier sa sonnerie incomparable…