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Contrôleur de terre, Chauvin et Arnould

Cet appareil était utilisé pour la vérification de l’isolement des paires téléphoniques entre elles et par rapport à la terre.

 

Un isolement défectueux rendait le câble difficilement exploitable : diaphonie, mélanges des fréquences de transmission mélanges des communications téléphoniques, bruits de fond, fréquences parasites, coupures.

 

Cependant une paire pouvait être inexploitable en téléphonie à cause d’un défaut d’isolement par rapport à la terre (en téléphonie le +48v est relié à la terre) mais être acceptable en transmission de données. Il n’était pas rare de « brasser » les paires en fonction de leurs défauts et de leur utilisation.

 

Une des difficultés dans l’interprétation des mesures était de différencier une légère perte d’isolement proche du point de mesure d’un défaut plus franc, mais distant du point de mesure. Une autre difficulté était de trouver le bon équilibre entre un fonctionnement satisfaisant et un coût de réparation raisonnable.

 

Les valeurs d’isolement étaient de l’ordre de plusieurs méga ohms (1 à 50). En dessous de ces valeurs, le câble était considéré défectueux mais potentiellement exploitable. Toutes les paires n’étaient pas défectueuses et on utilisait alors le câble à un certain pourcentage de sa capacité maximale. Suite à une analyse de ce qui était indispensable, nécessaire utile ou pratique, une stratégie était adoptée.

 

La localisation des défauts comportant un aspect assez aléatoire avec un impact sur des fouilles successives et parfois improductives, le coût élevé des réparations elles-mêmes (terrassement, manchonnage par des spécialistes) pouvait amener à l’abandon des réparations et à la recherche de solutions alternatives.

 

Deux exemples de méthodes mises en place

  • Sur les câbles ayant des défauts d’isolement, on pouvait procéder ainsi : Le câble était totalement isolé, protections comprises, puis on injectait des tensions élevées (5 000 Volts) entre fil et fil et terre. Cette méthode permettait d’affranchir le défaut ou les défauts puis de les localiser plus précisément et enfin de les réparer. La difficulté était de savoir jusqu’à valeur d’isolement on voulait ensuite parvenir. L’importance du câble dans l’exploitation était prise en compte car le cout de cette mode opératoire était important.

 

  • Pour une surveillance en continu: Un appareil dit de « surveillance câble » était installé. Une paire lui était dédiée pour surveiller la continuité et tester l’isolement. En cas de défaut détecté, l’information était retransmise à l‘exploitant.

 

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