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La mémoire des ordinateurs : Du magnétisme à l’effet de champs – Les tubes électroniques
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Carte mémoire à tores de ferrite • vers 1960

L’apport de l’électronique à base de semi-conducteurs est perçu par tous comme fondamental dans le développement des calculateurs, celui des mémoires à tores de ferrite est plus méconnu mais n’en est pas moins essentiel.

 

Les principes techniques vous sont expliqués sous le numéro 823.

 

Une vision plus macro des mémoires est possible via la loupe binoculaire (821) ou la carte avec des gros tores (824)

 

Les mémoires à tores de ferrite sont apparues en 1950 suite aux travaux de J. Forrester (MIT). Elles ont succédé aux précédentes mémoires basées sur des tubes électroniques.

 

Elles ont rapidement conquis le monde informatique de l’époque en apportant une meilleure fiabilité, un volume plus réduit, une consommation électrique plus faible, un échauffement plus limité et la rémanence des informations stockées (qui se conservent en cas de coupure d’alimentation).

 

Par ailleurs leurs performances étaient en harmonie avec celles de l’électronique de l’époque. Le temps de cycle est passé de 6 ms en 1950 aux environ de 1 ms dans les années 1970.

 

Leur faible sensibilité aux impulsions électromagnétique et aux vibrations a été un atout qui les amené à perdurer au-delà des autres domaines dans les milieux « hostiles » militaire, espace, environnement industriel perturbé…. L’homme est allé sur la lune avec des mémoires à tores !!

 

Mais avec de tels atouts, pourquoi sont-elles disparues ?

 

Elles avaient quelques défauts :

 

  • La sensibilité à la température. Les courants de commande des mémoires étaient fortement fonction de la température de fonctionnement des mémoires. Aussi pour s’en affranchir deux solutions avaient elle été trouvées. Pour certains, un asservissement des courants de commande à une sonde de température, pour d’autres le chauffage de la mémoire. Il était, dans les années 50 plus facile de réguler un chauffage qu’une climatisation. La contrepartie étant qu’il fallait attendre à la mise sous tension que la température de fonctionnement soit atteinte. Pour les calculateurs de dispatchings (C90 40) cette durée était de l’ordre d’une demi-heure.

 

  • La reproductibilité dans la fabrication des tores de ferrites amenant à un gros déchet.

 

  • Et surtout la fabrication des dites mémoires. Il fallait réaliser un tissage assez complexe en faisant passer trois ou quatre fils conducteurs dans des (le plus souvent 4096) tores d’environ 2mm de diamètre. Jamais le processus ne put être industrialisé et la réalisation de ces mémoires était souvent confiée, à ses débuts, à des personnes issues des métiers du tissage des tapis de soie. Il fallait compter plus d’une semaine de travail pour tisser une mémoire de 512 octets…

 

L’arrivée des mémoires ram à base de semi-conducteurs dont la production était industrialisable et qui a connu une baisse des coûts de production phénoménale ainsi qu’une augmentation des performances vertigineuse  ont eu raison des mémoires à tores. (Astuce)

 

 

 

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