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1955 1965 Construction des grands barrages et des paliers thermiques

Après la guerre, la priorité est à la reconstruction . L’Etat via le plan Monnet va privilégier les investissements directement productifs.

Cette politique permet à EDF de répondre à une période de très fort développement de la consommation conséquence à la fois de la reconstruction et du développement des applications de l’électricité tant au niveau industriel qu’au niveau des particuliers.

Pour mémoire la production d’électricité était de 15 TWh en 1930, de 19 TWh en 1939, elle est tombée à 14 en 1944, 18 en 45, le niveau de dix ans avant, puis de 23,5 en 1946 et 34 en 1950. Bien qu’il y ait eu un rattrapage d’après guerre la hausse à été très importante dans cette période de reconstruction.

Entre 1955 et 1975 la croissance s’établira sur la base d’un doublement tous les dix ans soit une croissance supérieure à 7% par an.

EDF accompagne ainsi les « 30 glorieuses » en développant considérablement ses moyens de production, qu’ils soient hydrauliques ou thermiques comme le montre le tableau ci dessous

Années	Production totale en GWh	Dont Thermique	Dont hydraulique
1950	33,9	17,4	16,5
1955	50	24,5	25,5
1960	72,4	32,1	40,3
1965	101,5	55,8	45,7
1975	190	144	46

Côté production thermique à Flamme, la création de paliers techniques permet des améliorations importantes des rendements.

Le palier 125 MW verra le jour au début des années 1950 et comptera une dizaine d’unités

Le palier 250 MW verra le jour au début des années 1960 et comptera plus de vingt unités

Le palier 600/700 MW verra le jour à la fin des années 1960 et comptera une quinzaine d’unités.

Côté production hydraulique, la période correspond à la réalisation de grands barrages :

On pourra notamment noter les réalisations marquantes suivantes :

Pour les Lacs

1946, L’aigle ; 1947 Saint Etienne Cantales ; 1948, Génissiat (CNR) ; 1950, Couesque;1951, Chastang ; 1952, Bort-les-orgues, Malgovert/Tignes ; 1953, Pragnères ; 1957, Cognet ; 1959, Granval ; 1960 Serre-Ponçon ; 1961 La Bathie/Roselend ; 1962 Monteynard ; 1963 Vouglans ; 1968, Villarodin/Mont-Cenis,

Pour les fils, éclusées et Durance (sauf Serre-Ponçon)

1952, Ottmarsheim ; 1953, Donzère-Montdragon(CNR); 1956, Fessenheim; 1957 Châteauneuf du Rhône (CNR) ; 1959, Vogelgrun, Jouques ; 1960, Logis Neuf (CNR) ; 1963 Beauchastel (CNR), Saint Estève Janson ; 1966 Pierre-Bénite (CNR) ; 1968 Bourg les Valence (CNR)

Un peu plus de détail sur ces centrales hydrauliques.

En savoir +

nom	année	Pmax (MW)	Production /an (GWh)	lieu	Retenue (Millions de m³⁾	Hauteur de chute (m)
Haute chute
L’aigle	1946	349	500	Dordogne	220	80
Saint Etienne Cantales	1947	105	87	Cère (aff. Dordogne)	133	63
Couesque	1950	124	280	Truyère	56	65
Chastang	1951	300	580	Dordogne	187	85
Bort les orgues	1952	230	400	Dordogne	477	115
Malgovert/Tignes	1952	332	680	Isère	230	750
Pragnéres	1953	185	337	Gaves des Pyrénées	78	–
Cognet	1957	100	295	Drac	28	90
Granval	1959	64	144	Truyère	270	73
Serre ponçon	1960	380	700	Durance	1272	128
La Bathie/Roselend	1961	540	1100	Isère	185	1250
Monteynard	1962	360	495	Drac	275	127
Vouglans	1963	296	300	Ain	600	100
Villarodin/Mt cenis	1968	364	580	Arc	315	850

Génissiat (CNR)	1948	420	1800	Rhône	56	104

Fil, éclusées et Durance/verdon
Ottmarsheim	1952	156	900	Rhin		15,5
Donzère-Montdragon (CNR)	1953	348	2000	Rhône		22,5
Fessenheim	1956	183	1000	Rhin		15,7
Châteauneuf du Rhône (CNR)	1957	295	1600	Rhône		16,5
Vogelgrun	1959	140	750	Rhin		12,3
Jouques	1959	78	365	Durance/Verdon		32,6
Logis neuf (CNR)	1960	215	1200	Rhône		11,7
Beauchastel (CNR)	1963	198	1200	Rhône		11,8
Saint Estève Janson	1963	78	720	Durance/Verdon		64
Pierre bénite (CNR)	1966	84	528	Rhône		9
Bourg les valence (CNR)	1968	180	1100	Rhône		11,7

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