En savoir plus sur le comptage
En savoir plus sur le comptage d'hier et d'aujourd’hui
Le comptage mesure les transits des réseaux électriques entre les différents clients (industriels, distributeurs, producteurs, internationaux, particuliers). Hier comme aujourd’hui, c’est l’outil qui permet d’apporter les recettes à l’entreprise (EDF et/ou RTE).
La tarification des clients est binôme, elle repose sur
- l’énergie consommée ou produite,
- la puissance souscrite.
En savoir + sur la tarification binôme
La tarification à deux composantes ou tarification binôme
consiste à faire payer aux consommateurs un droit de consommer (un abonnement) d’un montant fixe et un prix unitaire constant. Le prix moyen payé par l’usager décroît avec la quantité consommée, la tarification est donc non linéaire.
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Le COMPTAGE de l’énergie ( KWh)
Avant la création de RTE : EDF étant une entreprise intégrée (production – transport – distribution – commercialisation), les recettes d’EDF étaient principalement constituées par les énergies mesurées via les comptages des clients (les comptages de sortie de production et les comptages entre transport et distribution n’ayant qu’un intérêt « statistique »).
Après la création de RTE : Le comptage de toutes les énergies injectées et soutirées sur les réseaux de RTE est devenu une nécessité. D’ailleurs, les premières maintenances des comptages, en particulier celles des postes sources (transport / distribution) ont mis en exergue de nombreuses erreurs de comptage, non pas en raison de la dérive des compteurs, mais en raison de la non-prise en compte des modifications successives des caractéristiques des réducteurs de mesure (interface entre la haute tension et la mesure en basse tension au niveau des compteurs).
La mesure de la PUISSANCE (kW ou MW) et le RESPECT du CONTRAT
Pour un client lambda : Enedis (distribution) s’assure du respect du contrat (puissance souscrite) via le calibre du disjoncteur d’arrivée (aujourd’hui, fonction intégrée et modifiable à distance dans les compteurs Linky).
Pour un client industriel : si le contrat n’est pas respecté, l’alimentation ne peut pas être coupée, principalement en raison des process industriels (par exemple, une coulée issue d’un four électrique ne peut pas être interrompue). Par contre, une pénalité financière est appliquée. Pour ce faire, on calcule l’énergie consommée (et donc le dépassement) en faisant l’intégrale des puissances moyenne 10
minutes enregistrées dans chaque poste tarifaire.
COMPTEURS du réseau de transport
En haute et très haute tension, l’énergie est facturée en « triphasé ». Cependant, durant de très nombreuses années, le comptage pour la facturation était effectué à partir de compteurs monophasés à induction (rotation d’un disque), la classe de précision des compteurs triphasés n’étant pas suffisante au regard des valeurs élevées des énergies facturées. Les compteurs triphasés n’étaient alors utilisés que pour effectuer une répartition tarifaire des énergies).
Ce n’est qu’avec le développement des compteurs « électroniques » et « numériques » que la classe de précision des compteurs triphasés est devenue suffisante pour que les compteurs triphasés soient utilisés pour la facturation.
Les différents paliers techniques du Transport à EDF puis de RTE
Avant 1984 :
- 3 compteurs monophasés d’énergie active, simple tarif (par Point de Comptage).
- 1 compteur triphasé d’énergie active, triple tarif (par Point de Comptage).
- 1 compteur triphasé d’énergie réactive, double tarif (par Point de Comptage).
- 1 totalisateur électromécanique.
- 1 horloge électromécanique.
- 1 enregistreur de « Puissance 10 mn » sur papier.
Le Palier 1984 :
- 3 compteurs monophasés d’énergie active, simple tarif (par Point de Comptage).
- 1 compteur triphasé d’énergie active, triple tarif (par Point de Comptage).
- 1 compteur triphasé d’énergie réactive, double tarif (par Point de Comptage).
- 1 totalisateur électronique.
- 1 horloge électronique programmable.
- 1 enregistreur de « Puissance 10 mn » sur cassette magnétique.
- 1 imprimante de « Puissance 10 mn » (redondance).
Le Palier 90 – Clients Industriels :
- 3 compteurs monophasés d’énergie active, simple tarif (par Point de Comptage),
- 1 compteur triphasé d’énergie active, triple tarif (par Point de Comptage.
- 1 compteur triphasé d’énergie réactive, double tarif (par Point de Comptage).
- 1 contrôleur local (Nota 1),
- 1 rack de découplage.
- 1 imprimante de « Puissance 10 mn » (redondance).
- 1 horloge radio France Inter.
- 1 bornier client (gestion d’énergie du client).
Palier 90 – ERDF (Enedis) & RFF (SNCF) :
- 1 compteur triphasé d’énergie active (par Point de comptage),
- 1 compteur triphasé d’énergie réactive, double sens (par Point de Comptage).
- 1 totalisateur électronique (pas de totalisateur dans le cas d’un seul Point de Comptage),
- 1 Enregistreur électronique de « Puissance 10 mn » télé-relevable (EPT).
Le Palier 2000 :
- 2 compteurs triphasés d’énergies active et réactive, double sens télé-relevables (par point de comptage)
Nota 1 : Le contrôleur local, installé sur le site du client, télérelevable par le Réseau Téléphonique Commuté (RTC) peut :
- acquérir et traiter les informations de mesures délivrées par les compteurs à impulsions, électroniques ou à induction,
- restituer des index et des tableaux de «Puissance 10 mn»,
- gérer le découpage tarifaire (jusqu’à 15 périodes horaires et tarifaires),
- fournir au client les informations nécessaires pour prendre ses décisions.
Suivant les besoins, il comporte jusqu’à 24 entrées de mesures, 16 index multi-tarifs, 8 tableaux de «Puissance 10 mn».
Nota 2 : Si la redondance est réalisée dans tous les paliers (par exemple entre la somme des énergies enregistrées par 3 compteurs monophasés et celle enregistrée par un compteur triphasé), avec le palier 2000, l’écart de redondance devient un critère surveillé quotidiennement par T2000 (outil de télérelève).
En effet, les 2 compteurs étant de marques différentes, la probabilité pour que 2 compteurs de constructeurs différents dérivent dans la même proportion et dans la même direction est très faible.
De plus, avec l’outil de télérelève T2000 et un « système qualité » intégrant des indicateurs ciblés, les erreurs de comptage peuvent être détectées et analysées afin d’améliorer la qualité des données de comptage.
Cependant, la surveillance de cet écart de redondance n’est pas suffisante lorsque par exemple les caractéristiques des réducteurs de mesure programmées dans les compteurs sont erronées. C’est pourquoi, en parallèle, une politique de maintenance s’est avérée nécessaire : en quelques années, le nombre d’erreurs de comptage dues aux caractéristiques erronées des réducteurs de mesure est passé de 1 par semaine à moins de 1 par an.