Faisceaux hertziens
Les faisceaux hertziens utilisent des techniques de transmission par ondes radioélectriques dirigées sur des bandes à très haute fréquence (1,5 MHz à 28 GHz), permettant d’établir des liaisons de télécommunication en point à point performantes et complémentaires des liaisons filaires.
Avant 1990, les demandes de faisceaux hertziens se heurtent à une application particulièrement rigoriste de l’autorité de tutelle. Ainsi en 1975, seuls une dizaine de faisceaux à 7 GHz sont attribués au titre de lignes d’intérêt privés.
Néanmoins, les limitations d’usage des CPL et les contraintes inhérentes à l’utilisation de transmission via les câbles de garde (coûts et délai de mise en œuvre importants) amènent à se tourner vers l’utilisation de faisceaux hertziens pour assurer la sécurité du réseau électrique (Téléconduite, Réseau téléphonique de sécurité, systèmes de protection). Des négociations longues et ardues s’engagent avec France-Télécom et aboutissent à un accord sur un processus en 2 phases :
- Une phase expérimentale sur la région Rhône Alpes (1988)
- Une généralisation à l’ensemble de la France (1991), en cas de réussite de l’expérimentation.
L’accord amène à la construction d’un réseau propre à EDF (à quelques exceptions près sur les faisceaux longues distances) et financé par EDF, mais dont France télécom se réserve l’exploitation.
Si en moyenne les exigences sont tenues, des écarts aux spécifications sont néanmoins constatés entrainant un risque, dans le cas des protections différentielles notamment, de répercussions importantes sur la sûreté globale du système électrique.
En outre, il est apparu que des orages importants pouvaient impacter en même temps les installations électriques et les faisceaux hertziens d’une même zone.
Ce constat a conduit au lancement du développement d’un réseau à fibres optiques, appelé à remplacer les faisceaux hertziens.
Le déploiement du réseau de faisceaux hertziens sera quasiment achevé en 1995 avec 220 sites raccordés, plus de 3500 liaisons basées sur près de 9000 km de bonds hertziens.
Le déploiement du réseau de fibre optique « ROSE » de Rte a ensuite permis de mettre fin au réseau de faisceaux hertziens dont la durée de vie aura été certes limitée mais qui aura permis de gérer de façon satisfaisante la sûreté de l’exploitation pendant cette période transitoire.