Les canaux harmoniques
La normalisation
L’avis R70bis du CCIT définit au sein des fréquences télégraphiques des canaux de transmission normalisés ou voies harmoniques. Ces canaux de transmission sont dimensionnés pour accueillir des voies harmoniques à 50 bauds, 100 bauds, 200 bauds selon le tableau suivant :
La modulation par décalage de fréquence permet de transmettre des informations numériques par des décalages de la fréquence d’un signal porteur, le plus souvent une onde sinusoïdale porteuse analogique.
Dans le cas d’une transmission à 50 bauds normalisée chacun de ces états est représenté par une variation de la fréquence de la porteuse de – 30 Hz pour le « 0 » et +30 Hz pour le 1.
Dans le cas de la voie 110 en l’absence de signal la fréquence transmise est de 1500 Hz, la détection d’une fréquence de 1530 Hz indiquera la réception d’un « 1 » binaire et la détection d’une fréquence de 1470 Hz indiquera la réception d’un « 0 » binaire.
Le nombre de décalages de fréquence par seconde est mesuré en Bauds (Taux de modulation)
Et dans notre cas particulier
Dans la majorité des cas, les transmissions étaient effectuées en 50 Bauds (cas général) ou en 200 Bauds (pour les liaisons vers les postes de grande taille)
Pour des raisons d’économie les lignes téléphoniques (associées à un équipement nommés termineur BF ) étaient utilisées de la façon suivante :
Support de la voix entre pour le téléphone entre 300 et 2100 Hz
La voie à 50 bauds centrée sur 2220 Hz était d’une part pour la signalisation téléphonique (établissement, numérotation et libération des communications entre les installations téléphoniques raccordées), d’autre part à la surveillance du circuit utilisé par délivrance d’une alarme en cas de baisse du niveau reçu ou de perte du signal.
Les fréquences au-delà de 2280 Hz étaient utilisées pour les transmissions supraphoniques : on pouvait disposer de 8 voies à 50 bauds ou 2 voies à 200 bauds (à espacement 480 Hz) ou d’un panachage entre ces deux types.