Sûreté du Système Electrique

La maîtrise de la sûreté de fonctionnement du système électrique (ou sûreté du Système) est au cœur des responsabilités confiées par la loi au gestionnaire de réseau. Garantir la sûreté de fonctionnement du système électrique, c’est :

• assurer le fonctionnement normal du Système, et aménager des marges de sécurité pour rester robuste face à des incidents,
• limiter le nombre des incidents et éviter les grands incidents,
• limiter les conséquences des grands incidents lorsqu’ils se produisent.

Les dispositions prises en exploitation pour garantir la sûreté doivent être compatibles avec les engagements contractuels pris sur la qualité de fourniture.  Un juste équilibre doit être trouvé entre économie / sûreté / qualité. Typiquement, on dimensionne le Système pour qu’il puisse résister à un certain nombre d’événements répertoriés dans les règles de planification et d’exploitation.

Les mesures prises visent à éviter, ou le cas échéant, à maîtriser quatre grands phénomènes de dégradation de la sûreté qui, combinés, peuvent conduire à des incidents de grande ampleur. Ces quatre phénomènes sont les surcharges en cascade, l’écroulement de tension, l’écroulement de fréquence et la rupture de synchronisme.

L’exploitation du Système doit être assurée de manière à réduire au maximum l’occurrence d’un événement de grande ampleur, tel le fameux incident du 19 décembre 1978 (écroulement de la majeure partie du réseau) et dans une moindre mesure celui du 12 janvier 1987 (coupures dans l’ouest). La sûreté du Système repose sur la notion de défense en profondeur assurée par la mise en œuvre de « lignes de défense », celles-ci relèvent des domaines technique, humain ou de l’organisation. Tout affaiblissement d’une ligne de défense réduit la sûreté du Système.

Elle est encadrée par une « politique sûreté du système électrique » qui s’articule autour de 4 grands thèmes que sont le référentiel sûreté, la contractualisation avec les acteurs externes, le retour d’expérience et le bilan.