Disques durs compacts • À partir de 1990
Le principe de base des disques durs est resté globalement le même depuis le milieu du XX° siècle. Les évolutions technologiques ont permis d’améliorer progressivement les performances en matière de capacité et de temps d’accès mais en restant dans le même type de conception : Unités de lecture au format de (grosses) machines à laver, disques amovibles de 40 cm de diamètre environ avec une capacité plafonnant aux environs de 100 mégaoctets.
Il faut attendre 1980 pour que le premier disque au format cinq pouces un quart fasse son apparition. Créé par l société Seagate, il a une capacité de 5 mégaoctets, comporte deux plateaux et quatre têtes et tourne à3600 tours par minutes. Le disque, les têtes et la logique de commande sont contenu dans une enceinte sellée à l’abri des poussières, la distance entre les têtes et le disque étant maintenant largement inférieure au micron, contre une vingtaine de microns en 56, 6 microns début des années 60 et un demi micron au début des années 1970.
En 1983, sort le premier disque au format trois pouces et demi en deux versions 6,4 ou 12,8 mégaoctets par la société Rodtime.
En 1988, sort le premier disque au format 2,5 pouces d’une capacité de 20 mégaoctets (société Prairie Tech). Il mesure 25 mm de haut. Les efforts porteront ensuite plus sur la capacité et sur la hauteur (pour l’intégration dans les portables) que sur la largeur.
En 1990, les 19 gigaoctets sont atteints par la société Quantum sur un disque au format cinq pouces un quart.
En 1998, IBM produit un disque au format trois pouces et demi d’une capacité de 25 gigaoctets.
En 2005 Hitachi annonce un disque de 500 gigaoctets, puis de un téraoctet en 2007
En 2009 les 2 téraoctets sont atteints. Les disques tournent entre 4200 et 15000 tours par minutes et la distance tête plateau est descendue à 10 nanomètre (un cent millième de millimètre)
Les trois téraoctets sont atteints en 2010, les 4 en 2011, les 6 en 2013, les 8 en 2014, les 10 en 2015, les 12 en 2016, les 14 en 2017 et les 16 en 2018
Rien ne semblait pouvoir enrayer la marche en avant des disques durs magnétiques, mais la montée en puissance des « disques » SSD, encore handicapés par leur coût pourrait venir détrôner les disques durs.
En savoir (un peu) plus sur les SSD
Les disques SSD (Solid State Disk) ne sont plus des disques mais sont en fait des mémoires flash (voir plus loin dans cette même station) packagées pour remplir un rôle équivalent à celui des disques durs classiques.
Les SSD ont de solides avantages par rapport aux disques durs magnétiques :
- Pas de pièces mécaniques en mouvement et donc une plus grande robustesse face aux chocs et aux vibrations.
- Des temps d’accès à l’information plus faibles.
- Une consommation électrique est plus faible.
Mais ils ont aussi des inconvénients :
- Un coût au gigaoctet nettement supérieur, mais avec une tendance à la baisse.
- Une capacité maximum plus faible (au moins à un prix raisonnable)
- Mais surtout un nombre limité d’écritures sur les puces de mémoire flash.
On peut cependant constater que les progrès technologiques vont dans le sens de la réduction des inconvénients ou de leurs impacts et il n’est pas déraisonnable de penser que l’avenir des SSD est plus rose que celui des disques durs. Néanmoins l’histoire a montré que des techniques peu connues ou peu utilisées aujourd’hui peuvent tout bousculer en peu de temps…