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Télémesure analogique, CdC, 1950

Le maillage croissant des réseaux et corrélativement le nombre de groupes de production interconnectés se sont traduits par un besoin de connaissance de plus de mesures d’injections, de transits et de tensions dans les centres de conduite, notamment pour s’assurer de l’équilibre offre-demande et pour gérer les échanges d’énergie entre les différentes sociétés.

 

La connaissance de ces mesures par le biais du téléphone a vite atteint ses limites et il a fallu passer à leur transmission automatique.

 

Le principe général retenu a été d’utiliser une grandeur intermédiaire proportionnelle à la mesure à transmettre. Les premières grandeurs intermédiaires utilisées ont été, le plus souvent, des courants continus. La transmission directe d’une mesure sous la forme d’un courant continu proportionnel présentait les inconvénients suivants :

 

  • liaison limitée à une distance relativement courte,

 

  • nécessité d’un équipement individuel et d’une voie de transmission (2 fils)

 

  • sensibilité aux perturbations.

 

L’accroissement des distances de transmission, les coûts importants des liaisons (et une certaine pénurie des lignes de transmission) ont amené à des évolutions technologiques.

 

Une conversion supplémentaire a été ajoutée. Elle était réalisée par un dispositif dans lequel le courant analogique, image de la mesure à transmettre, sert à moduler une fréquence musicale (sous-porteuse).

 

  • Chaque sous-porteuse correspond à un canal de télégraphie harmonique (120 hertz). Plusieurs termes de mesures peuvent alors être superposés sur une même voie de transmission, en utilisant des sous-porteuses distinctes – soit 12 à 18 télémesures seules, soit 6 télémesures en plus de la communication téléphonique-.

 

  • A l’arrivée, le récepteur opère la sélection des signaux de fréquences différentes et fournit des courants analogiques proportionnels aux grandeurs primaires.

 

C’est ce principe qui a servi pour la réalisation des télémesures CDC  EGF 71 (émission) et RVF 71 (réception) présentées sur cette station.

 

Si ces systèmes avaient l’avantage de fournir des télémesures permanentes, ils présentaient toutefois les inconvénients suivants :

 

  • dans la plupart des cas, nécessité d’un équipement individuel et encombrement important de la bande de fréquence (120 hertz pour un terme de mesure),

 

  • superposition des erreurs propres,

 

  • décalage possible du zéro,

 

  • impossibilité d’effectuer un contrôle de validité de la mesure transmise.

 

Des améliorations et évolutions ont ensuite été apportées. Néanmoins, les équipements n’ont pas réussi à surmonter les inconvénients majeurs inhérents à ces technologies : rendement faible, possibilités d’erreurs et absence d’un contrôle de validité des informations reçues. Ces inconvénients seront résolus vers la fin des années 1960 par le déploiement du projet Informations Codées.

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