Carte perforée pour ordinateur • Vers 1960
Les cartes perforées et le ruban perforé ont été les premiers supports d’entrée-sortie et les premières mémoires de masse utilisés dans les débuts de l’informatique.
L’utilisation de papier perforé pour automatiser les métiers à tisser a été initialisée par Basile Bouchon, perfectionnée par Jean-Baptiste Falcon puis industrialisée au début du XIX° siècle par Joseph-Marie Jacquard, tous trois lyonnais.
Les perforations étaient alors utilisées pour interdire ou autoriser l’avancée d’aiguilles qui commandaient, à la place des canuts, les mouvements des fils de chaîne pour permettre d’effectuer des dessins dans les soieries.
A la fin du XIX° siècle Hermann Hollerith s’inspira de ce système à base de trous et d’aiguilles pour automatiser le dépouillement du recensement de 1890 aux états unis.
Pour l’anecdote, il fondera par la suite une entreprise qui deviendra en 1917 International Business Machines Corporation, plus connue sous son Sigle IBM
En 1928, IBM brevètera la carte perforée à 80 colonnes. C’est une feuille de bristol mince de forme rectangulaire, dont un coin était tronqué, où les caractères alphanumériques étaient traduits par des perforations rectangulaires (au nombre de 1, 2 ou 3 par caractère) disposées en colonnes parallèles à la largeur et sur 12 lignes parallèles à la longueur. Ces cartes étaient stockées par boîtes de 2 000, un coin tronqué servant de repère pour les insérer dans le bon sens dans un lecteur de cartes.
Ces cartes étaient susceptibles d’être triées sur des machines spécifiques (trieuses interclasseuse).
Les machines mécanographiques ont utilisé ces cartes jusqu’au remplacement des dernières de ces machines par des ordinateurs vers 1970.
Les ordinateurs ont alors été équipés d’unités périphériques capables de lire et de perforer ces cartes jusqu’à ce que les possibilités de saisies directes sur écran et de transferts de données par disquettes ne viennent mettre un terme à leur hégémonie.