Compteur magnétique, ITT , 1960
C’est un relais électromécanique téléphonique d’une configuration très originale.
De manière générale, un relais est composé d’un noyau ferromagnétique, d’une bobine à un enroulement, d’une palette entraînant un ou plusieurs contacts, ouverts ou fermés selon que la bobine est alimentée ou non.
Ce compteur magnétique est un relais au fonctionnement bistable ; il comprend un noyau magnétique rémanent, deux enroulements en opposition et dix palettes associées chacune à un contact et repérées 1, 2, 3…., 9, 0 comme sur un cadran téléphonique.
Ce relais assure l’acquisition du nombre d’impulsions émises par un cadran téléphonique et la présentation en sortie du chiffre composé sur un contact parmi 10.
Le principe de fonctionnement consiste à jouer sur l’entrefer entre palette et bobine pour autoriser ou non sa montée lorsque la bobine est alimentée.
La première des dix palettes (palette 1) est positionnée mécaniquement à mi-course de la bobine par rapport aux neuf autres plus éloignées de la bobine.
Lorsque la bobine est alimentée, la palette 1, dont l’entrefer est plus faible que celui des autres, est attirée par la bobine. Elle entraîne dans sa course la palette 2 à mi course. Lors de l’alimentation suivante de la bobine la palette 2 (qui est à mi course) est alors attirée et positionne la palette 3 à mi course et ainsi de suite… On comprendra aisément que le bon fonctionnement de l’appareil étant lié aux épaisseurs d’entrefer, les réglages n’étaient pas aisés…. .
Ce compteur a été utilisé dans des autocommutateurs téléphoniques du constructeur CGCT (Compagnie Générale de Construction Téléphonique) des années 1960. Il était l’interface entre le cadran téléphonique de l’abonné et la chaîne de classement des chiffres du numéro composé (correspondant demandé).