L’électronique et l’informatique remplacent l’électromécanique dans la téléconduite
La transmission des informations dans les années 1960 comportait un volet signalisation/commande réalisé via des équipements électromécaniques (comme la système IV exposée ici même n° 233) et un volet télémesures réalisé par des transmissions de grandeurs analogiques (Comme les EGF, RFV exposés ici n° 255).
Courant des années 1960 le projet INFCO est lancé pour alimenter en téléinformations les dispatchings. Il est réalisé autour d’un équipement un équipement électronique l’ERC (Emetteur Récepteur Cyclique exposé au n° 672).
C’est ainsi que vont cohabiter un système basé sur l’électromécanique à la disposition des groupements de postes pour les signalisations et les télécommandes, et un système électronique mais non informatique transmettant des signalisations ainsi que des mesures digitalisées pour les dispatchings.
L’impact du SDART
Puis dans les années 1970, des réflexions ont été menées tant au niveau organisation de la conduite du réseau que sur celle des moyens à mettre en œuvre pour accompagner cette nouvelle organisation.
C’est ainsi que des chaînes de d’équipements ont été constitués en s’appuyant progressivement sur des matériels informatiques et en mutualisant les chaînes entre les groupements de postes et les dispatchings.
Les équipements du niveau groupement de postes servent désormais à la fois pour l’alimentation en données du groupement de postes et comme nœud de transmission vers les dispatchings régionaux et au-delà vers le national.
Au-delà de cette évolution de structure et de technologie, le système de transmission va être impacté globalement par deux phénomènes :
- L’augmentation du nombre de données transmises et le partage de ces données entre des entités différentes va amener à rationaliser les données transmises et à leur affecter des identifiants partagés (adresse nationale des téléinformations).
- Par ailleurs, la mise à jour coordonnée des données réparties sur les différents niveaux va nécessiter à la fois des modifications dans les outils et dans l’organisation. Les outils vont progressivement évoluer pour garantir la cohérence entre les différents systèmes (Conf Gé, deuxième moitié des années 80) puis Sycoet.
Les premiers équipements informatiques de la téléconduite
Sur la base de spécifications élaborées jusqu’en 1978 une consultation a amené à retenir deux matériels : leTLC11M de JS (Jeumont Schneider) et l’ETC50 (visible au n° 659) de CETT (Compagnie Européenne de Télé-Transmission).
Ces deux systèmes étaient basés autour de micro-processeurs et de cartes spécialisées pour traiter des différentes fonctions à réaliser (Télémesures, télésignalisations, télécommandes, télévaleurs de consignes).
Leur capacité en termes de téléinformations étaient voisines et permettait de traiter les très postes. A noter une différence notable entre les deux produits, l’introduction des données, elle se faisait :
- Par gravage d’EPROM pour les ETC 50
- Par mise en place de straps soudés pour le TLC11
Les équipements suivants
Dans les années 1980, pour d’une part profiter des progrès technologiques (et donc de la réduction du volume occupé) et d’autres part pour réduire les coûts, un nouveau type d’équipements a été spécifié, des téléconduites de « petites capacités » pour lesquels deux fournisseurs ont été retenus :
CETT (PCS 20 et PAS 20) et Techniphone (PAS 680). Il est à noter que les matériels des deux fournisseurs peuvent inter-opérer le PAS 680 pouvant être raccordé à un PCS 20 (ce qui est le cas n° 251)
Au milieu des années 80, de nouvelles offres sont apparues permettant de traiter les postes importants et d’offrir à la fois les fonctionnalités de
- Téléconduite avec datation des événements à la source avec une précision de 10 ms
- La consignation des états
- La réalisation d’automates (type réenclencheurs ou AMU)
Les matériels retenus ont été :
- La série 80 de CETT (PCP80 et ECP80)
- La série ECP 3400 de CGEE Alsthom